Module 5 : S'entraîner avec Jésus sur le chemin de l'amour

Le module 5 occupe une place centrale dans l’enseignement du chemin de sanctification propre au second trimestre. Après avoir montré au module 4 ce que signifie aimer Dieu et son prochain comme soi-même en vérité, nous passons maintenant aux exercices que le Christ attend de nous pour le suivre sur le chemin de l’amour. Il s’agit, en nous laissant guider par la Parole de Dieu, de coopérer activement avec la grâce divine pour laisser la charité croître et fructifier en nous.


Année A

    La première séance met en évidence le décalogue et la loi évangélique comme le chemin à suivre pour purifier nos mains et nos cœurs. Il nous faut retrouver le sens des actions intrinsèquement mauvaises. Il y a des choses que l’amour véritable ne fait jamais. Le Décalogue nous les rappelle. C’est une loi naturellement inscrite dans nos cœurs. Il faut ensuite montrer la Loi évangélique comme celle qui va jusqu’à réformer les dispositions du cœur. Nous devons travailler sur notre comportement et sur notre cœur tout à la fois. Dieu nous appelle à nous sanctifier, dans tout notre être et toute notre vie, en nous laissant guider par lui.  

    Cette sanctification s’opère essentiellement par la purification et la guérison du péché. C’est le chemin de la pénitence que le Christ nous a ouvert. Tel est le thème de la deuxième séance. La pénitence doit être comprise, de manière très large, comme un exercice quotidien d’offrande de notre misère à la miséricorde, dans la confession de nos péchés. Tel est l’exercice que Dieu attend de nous, dès que nous nous sommes laissés éclairer par lui sur notre péché en descendant en nous-mêmes. Cela doit devenir une habitude : lui demander pardon en confessant son péché dès qu’on le voit. La parabole du fils perdu et retrouvé met en évidence, à la fois, l’engrenage du péché nous conduisant à l’aliénation et l’autodestruction, et, la force de l’humble aveu de notre péché nous conduisant à une intimité nouvelle avec le Père. La racine des péchés, c’est l’orgueil et le secret de la victoire, c’est l’humilité. Il s’agit d’apprendre à rebondir en profitant de nos chutes pour laisser le Père nous embrasser. L’expérience de sa tendresse pure nous fait entrer dans la liberté et la dignité des enfants de Dieu. On s’abaisse et lui nous relève. Nous n’aurons jamais trop confiance en la puissance de sa Miséricorde toujours capable de transformer le mal en un bien plus grand. Nous sommes tous pécheurs et il n’y a pas d’autre chemin pour entrer dans la salle des noces comme le montre le drame du fils aîné qui, se croyant juste, est incapable d’entrer dans la joie du Père. Il reste centré sur lui-même,  sur sa propre perfection et passe à côté du secret de la vie chrétienne : se laisser aimer gratuitement par Dieu pour devenir soi-même capable d’aimer d’un amour pur.

    La troisième et dernière séance nous montre pourquoi et comment nous devons nous confesser à un prêtre. Il ne s’agit pas de limiter la miséricorde de Dieu au sacrement de la Réconciliation, ni l’aveu au confessionnal. Il ne s’agit pas non plus de voir le sacrement comme une formalité à remplir ou quelque chose de magique alors que, pour porter tout son fruit, il doit s’inscrire dans une vie pénitentielle. Mais il faut montrer la beauté de la pédagogie de Dieu dans la rencontre avec le prêtre tenant la place du Christ comme médecin et la puissance de l’absolution sacramentelle. Nous pouvons avoir la certitude que nos péchés, même les plus graves, sont bien effacés même si notre cœur n’est pas entièrement guéri de ses maladies spirituelles. Nous avons besoin de recevoir régulièrement le sacrement de pénitence pour avancer toujours plus loin dans une vie pénitentielle, comme nous l’expliciterons les années suivantes.